Musée et collections, 29/11/10.

Publié le par L1 Infocom, Cru 2010/2011.

 

 

William Adolphe Bouguereau, « La bohémienne », 1890.

 

La question de la présence est liée à la question de la représentation. Elle représente quelque chose qui n'est pas la. Elle présente une chose par des moyens autre que la chose elle même. On peut s'intéresser alors à des effets de présence. Il en existe de toute sortes, certains artistes vont même jusqu'à présenter l'absence/le vide (Yves Klein, « Le vide », Galerie Iris Clert, Paris, 28 avril 1958). on trouve l'effet de présence dans d'autres phénomènes tels que l'oeuvre : « When Attitude Become Forms », Kunsthalle Berne, 1969. de la matière à l'état pur que l'on pose et expose dans des sacs. Troisième mise en question de la signification de l'image, celle-ci aurait une action sociale au même titre qu'une personne. Constat d'un anthropologue : l'art a été défini comme un monde de l'art caractérisé par un système de réseaux de relations (entre professionnels, musées, etc). Il se demande alors si le concept d'art est valide et n'existerait pas malgré tout dans les autre cultures n'étant pas basé sur un système de relation. Néanmoins, toutes les cultures sont basées sur le principe de l'image. Exemple du tatouage Mahori.

 

Autres exemples :

  • Les fétiches à clous Nkisi, Bakongo : Un esprit pourrait être emprisonné dedans et agir à la demande des individus. L'objet joue alors un rôle qui est de punir les gens qui ne respectent pas leurs promesses.

  • Kolam : Dessins avec des formes répétés et complexes effectués dans certaines régions d'Asie sur le sol devant les maisons et qui sont censés protéger des démons.

  • « Fountain », Marcel Duchamp, 1917 : Un certains nombre d'acteurs de l'art américains décident de sortir du contexte conventionnel. Une exposition accessible à tous est effectuée et n'importe qui pouvait y exposer en se déclarant artiste. L'oeuvre de Duchamp sera d'abord rejetée.

 

L'agentivité : Le pouvoir qu'aurait une personne ou un agent/objet à agir. Sachant que cette agentivité se déduit de ce que provoque l'objet (exemple : la voiture ne veut pas avancer, on personnalise/humanise l'objet). On retrouve ce genre de concept également dans les objets magiques et les oeuvres d'arts.

Dans toute les cultures toutes les images on une part d'agentivité et de fonction sociale.

 

La distinction entre image et oeuvre d'art est relative historiquement et géographiquement. Ces disciplines utilisent le langage pour accéder au savoir. Difficultés à appréhender une image à cause de ça. Ainsi, l'image n'est pas un message. On se tourne alors vers la question de la présence de l'image : ce que l'image rend présent (mécanismes de représentation) et/ou une image que l'on crée/apport au réel. Deux types de présences donc.

Les images ne font pas que signifier, dans certains cas, elles agissent car elles sont prises dans dees relations sociales, comme les êtres humains il y a interaction. Un pouvoir d'action est alors attribué par les être humains aux images (agentivité).

 

C) L'art présent.

 

Giovanni antonio Canal (dit Cnaletto), « Campo di Rialto », vers 1758/1763.

 

Artiste Holbein : relation aux choses, d'un coté un univers qu'on mesure et de l'autre une personne qui est reconnu.

 

Boccioni, « La rue dans la maison », 1910. on est plus du coté de la perception que de la connaissance.

 

Quand on passe du coté de la personne, celle-ci peut devenir un objet (exemple : Pablo Piccasso, « Portrait d'Ambroise Vollard », 1915).

 

Les images n'ont alors plus la même fonction, le même rôle ni le même sens dans la culture contemporaine.

 

Au 20è siècle, 3 positionnements possible vis à vis d'une peinture qui serait pas une représentation :

  • L'art abstrait (« l'abstraction ») ou le sujet est l'activité de peindre (Kasimir Malevitch, « Carré noir », 1915 => jeu avec l'effet du noir sur le blanc qui donne l'impression qu'il y a un trou dans le tableau). La peinture ne parle alors que d'elle même.

  • L'art « rétinien » : Marcel Duchamp, « La mariée mise à nu par ses célibataires même... », 1915/1923. Peinture réalisée en passant par le langage, il faut lire les notes de l'auteur pour la comprendre. La peinture serait avant tout une activité mentale. L'image est comme une idée. Autre artiste : Alexandre Rodchenko, « Jaune pur », 1921, « Rouge pur », 1921, « Bleu pur », 1921. il pense que l'art ne peut évoluer que dans le design ou les affiches de propagandes. Son oeuvre est pour lui la dernière peinture.

  • Pablo Piccasso, « Nature morte à la chaise cannée », 1912. Montrer l'objet lui même.

 

Vladimir Tatline, Relief, 1913 : Travailler par la matière et les matériaux.

 

Marcel Duchamp, « Roue de bicyclette », 1913.

 

Kurt Schwitters, « Merzbau », 1923/1936, « Reconstruction », 1988.

 

Marina Abramovic et Ulay, « Imponderabilia », 1977.

 

Chris Burden, Shoot, 1971. L'artiste demande à un ami de lui tirer dessus, son ami accepte et l'artiste sera blessé par balle.

 

Chris Burden, Dead Man, 1972.

 

Valie Export, « Aus der Mappe der Hundigkeit », 1968, « Genitalpanik », 1969.

 

Joseph Beuy, Coyote, « J'aime l'Amérique et l'Amérique m'aime, Galerie rené Block, New York, Mai 1974.

 

Nam June Paik, Zen for TV, 1963.

 

Janis Kounellis, « Senza Titolo (Dodici Cavalli Vivi », Rome, 1969.

 

Bill Viola, « He weeps for you », 1976.

 

Kolkot, connivence, 2001 : deux portes d'entrées qui donnent sur deux salles différentes.

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