Histoire des cinémas, 08/03/11.

Publié le par L1 Infocom, Cru 2010/2011.

 

 

Le vitrail se rapproche de l'ordinateur lorsqu'on l'aborde du point de vue de la lumière. A noter que le vitrail est dans un principe de synthèse soustractive de l'extérieur et dans un principe de synthèse additive de l'intérieur.

 

On s'intéresse alors à l'action de la lumière sur la couleur. Cet intérêt avait déjà été mis en évidence à l'époque égyptienne. On voit que les couleurs réagissent pas toute de la même manière ce qui nous amène à nous interroger sur la perception des couleurs avec, notamment, Newton.

 

Au moyen âge, la couleur était attachée à la symbolique religieuse ainsi on voyait rarement la couleur verte car les artistes de l'époque l'utilisaient rarement. Cette imprégnation symbolique donne alors une double nature à la lumière :

  • Lumene : ce type de lumière est considéré comme une source lumineuse divine, sacrée.

  • Lux : ce type de lumière met en avant l'aspect sensoriel de celle-ci.

Aujourd'hui ces deux catégories ont évolué vers une autre signification :

  • Lumene : ce terme caractérise le flux de la lumière.

  • Lux : ce terme désigne une unité de mesure de l'intensité de la lumière sur une surface.

 

Il faut alors tenir compte de tout l'espace éclairant (reflets, etc).

 

La Chapelle Notre Dame du Rossaire, Henri Matisse, Vence (1948/1951).

 

Matisse est un grand dessinateur qui avait pour habitude de s'entrainer 2h par jour en dessinant un nu depuis son enfance.

Dans son travail sur la chapelle, on peut voir que les césures de la lumière permettent de générer les peintures mobiles que l'on distingue sur les murs. Il est possible d'effectuer une compraison entre la structure de la chapelle et la boite à image. On peut également voir que les couleurs utilisées, qui sont habituellement des couleurs froides, apparaissent comme des couleurs chaudes sensoriellement parlant. Il y a alors une impression globale de légèreté intérieure. De l'extérieur, les barres/barreaux blanc(he)s placées devant les fenêtres donnent au contraire une impression de dureté.

 

Claude Viallat appartient au mouvement support/surface des années 70. dans ce mouvement il y a une relation fond/forme par rapport au matériau utilisé.

Naissance de l'art contemporain.

Viallat expose sovent une forme « haricot » dans son travail qui est devenue caractéristique de son art. La création de cette forme a été effectué par erreur lorsqu'une nuit il laissa une éponge dans un liquide acide (?) . Celle-ci a alors été rognée toute la nuit et avait la forme de « haricot » au matin.

La lumière sert à jouer sur le fond/forme avec les pigments, le contour blanc des formes est important pour obtenir l'effet désiré de profondeur et d'illusion dans son travail de vitraux.

 

La chapelle Mudam, Will Delvoye, Luxembourg.

 

On peut voir ici une relation lumière/vitrail très différente des exemples traditionnels précédemment cités car, de loin, on ne distingue pas les images érotiques sur le vitrail, seulement des formes vagues. De près, on voit qu'il y a des images érotiques précises ponctuées d'images légèrement lus abstraites. La globalité de la chapelle, faite dans une structure métallique, donne une impression de cercueil, de dureté, de mur, c'est à dire qu'elle donne des informations qui « servent à rien à part mouliner du vide ».

En comparant cette chapelle avec la chapelle précédente, on peut voir la différence d'approche artistique entre les années 70 et 2005.

 

Le vitrail est alors une image évènementielle, temporalisé qui possède une dépendance à l'environnement proche du fonctionnement d'un ordinateur car c'est une sorte de fenêtre ouverte sur le monde.

 

Citation Païni (?) : Aujourd'hui, les modes d'apparition des images est inépuisable, elles se faufilent partout […] au risque de sortir d'elles même.

 

Le principe de projection de lumière va permettre de résoudre le problème de perception des couleurs.

 

C) La couleur.

 

Isaac Newton (1642/1727), célèbre philosophe/mathématicien/physicien/alchimiste/astronome et théologien anglais a inventé l'expérience du prisme pour mettre en avant sa théorie de la couleur.

Jusqu'à la fin du 17è siècle, il existait une grille de rangement concernant la couleur. Sur celle-ci, il y avait alors que 2 couleurs primaires : blanc et noir. Néanmoins, ces derniers étaient davantage en réalité du « jaune très clair » (pour le blanc) et du « bleu nuit » (pour le noir). Les autres couleurs étaient ainsi classées en terme de clareté/assombrissement. Par exemple, le vert clair et le vert foncé étaient considérés comme différents . A noter qu'ils ne tenaient pas non plus compte du mélange dans cette grille. Il y avait également une attribution de chaque couleur à un personnage biblique, ainsi que c'était l'importance des personnages religieux qui déterminaient l'apparition des couleurs et donc leur classement.

Le 17è siècle est alors l'époque de l'élargissement des couleurs avec la découverte de Newton. Celui-ci est d'ailleurs le premier sur terre à comprendre le rôle des couleurs (livre « L'optique » en 1704 explique sa théorie à ce sujet).

A savoir qu'au 19è siècle, on voit apparaître un début d'interrogation sur la couleur.

Dans le livre de Newton, il met en avant 3 découvertes venant de son expérience du prisme :

  • La lumière est divisée en différentes couleurs.

  • La longueur de diffusion de certaines couleurs sont pas les même que les autres.

  • A partir d'un 2è prisme, il est possible de reconstituer une lumière blanche.

On va ainsi pouvoir parler de synthèse additive des couleurs avec cette découverte. Elle concerne tout les mélanges de couleurs d'origine lumineuse. On s'intéresse alors moins à la symbolique des couleurs, notamment religieuse.

Exemple : La fête des lumières de Lyon le 08 décembre.

A l'origine, cette fête était un hommage à une divinité religieuse qui avait soit disant épargnée la ville de la peste. Chaque année, à cette période là, étaient alors déposés des lampions sur les rebords des fenêtres. Aujourd'hui, cette fête à évoluer vers des installations lumineuses de designers.

 

Le disque de Newton.

Dans cette création, Newton met en lien la couleur et la musique : 7 couleurs = 7 notes.

Cette lumière colorée n'est pas un assemblage, elle est simple et pure, on rentre dans une histoire de perception.

 

Thomas Young physicien britannique mort en 1829.

Il travaille sur l'oeil, l'optique à l'aide des recherches de Newton. Il suppose alors que l'oeil peut capter que 3 couleurs. C'est ainsi qu'il découvre les couleurs primaires RVB. À l'époque, il n'y avait pas de connaissance sur la vitesse de la lumière.

Rappel : la vitesse de la lumière est de environ 299 792 458 m/s.

Il découvre les différentes longueurs d'ondes présentes de la lumière avait une action directe sur la sensibilité des cônes de l'oeil.

 

Conclusion :

  • 1er mouvement de l'image = déplacement par un changement de support.

  • 1er véhicule de l'image = projection de la lumière.

Grâce aux différentes découvertes sur l'optique, la physique, etc, les scientifiques vont finir par comprendre le fonctionnement de la vision ce qui amènera à des inventions d'outils expérimentaux qui deviendront eux même des jouets et changer le rapport au monde.

 

 

Chapitre 2 : L'illusion du mouvement.

 

  1. Le jeu.

 

L'apparition des premières animations d'images fixes apparaissent avec les lanternes perfectionnées ainsi que le perfectionnement des plaques qui entraine le mouvement d'une partie de l'image. Les premiers bénéficiaires de toutes ces inventions jouets sont les enfants car les jouets sont considérés comme des instruments de connaissance et de divertissement (ex : cinématographe jouet).

Pourquoi que des jouets ?

C'est dans le but d'expliquer et de mettre en pratique des connaissances acquises sur la vision. Le fait de manipuler des objets les a dissocié de l'art (jusqu'à Marcel Duchamp) car l'art est apparemment fait que pour être contemplé et non manipulé. Les artistes se servent alors de manière indirecte des jouets dans leur travail.

Blenale de Lyon en 1995 : installation multimédia.

Blenale, 2005 a mis en avant un panorama de tout les jouets utilisés par les artistes ce qui amena la question suivante : est ce de l'art ou de l'arnaque ?

 

Half life, MOCA Lyon, Kolkoz, 2001, Connivence.

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