Design et architecture, 23/11/10.

Publié le par L1 Infocom, Cru 2010/2011.

Memphis :Groupe de designers et architecture italiens. Groupe fondé en 1980 par Ettore Sottsass.

Totem :Groupe de designers français. Groupe de designers lyonnais légèrement avant Memphis qui expérimente également sous l’angle de l’hédonisme, des références de la culture populaire… avec un travail particulier qui branche tous les aspects du design, architecture, espace, mobilier, objets et graphisme. Membres : Frédérick Du Chayla, Vincent Lemarchands, Claire Olives, Jacques Bonnot.

 

Scénarisation reprise par Memphis. Ils développent l'idée qu'il faut balayer tout ce que le mouvement moderne à apporté. Ils réclament d'exploser les codes effectués par leurs prédécesseurs, ils veulent qu'il y ait du dialogue entre l'homme et l'objet. L'objet est tellement travaillé que sa fonction première peut finir par passer au second plan, voire n'a plus besoin d'être remplies (exemple des vases qui n'ont plus besoin de fleurs). Le groupe Memphis a une envie de perturber le regard dans son travail.

 

Exemple : l'affiche du groupe crée par Barbara Radice.

 

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Marco Zanini : vases en céramique « Victoria, Baïkal et Tanganyika » 1983.

 

Pasquier : « tapis Californie », « tapis Arizona » 1983.

 

Ettore Sottsass est un designer des plus importants du 20ème siècle. Il traverse des situations et adoptent des positionnements qui relient nombre de débats : designer industriel chez Olivetti avec des projets de machines-à-écrire, des calculateurs, des ordinateurs aussi bien que pour la décoration de bureaux, il est également l’animateur du groupe Memphis (1981 – 1988) qui remet en cause le vocabulaire formel du « good design ».

 

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1981, Ettore Sottsass, bibliothèque Carlton.

 

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Ettore Sottsass, meuble Casablanca.

 

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Michael Graves, Plaza, 1981

 

Le groupe Totem développe tout un travail sur le graphisme, concept de « créer l'évènement ».

Totem : exposition au Via, 1981 (Via.fr).

La dimension décorative/visuelle est extrêmement présente, elle pourrait presque être plus importante que la fonction pratique de l'objet.

 

Objets uniques ou objets en série ?

 

Gaétano Pesce : « Flexible plastic chair »

 

Gaetano Pesce : « bibliothèque Carenza » (1972-1991) et « table Sansone » 1980.

 

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Bibliothèque Carenza : Le défaut de fabrication comme générateur de différence entre les produits d’une même série ; on couche le moule, dos sur le dessus, on coule du polyuréthanne en expansion sans évents pour évacuation de l’air, qui alors emprisonné qui arrête la coulée de façon aléatoire.

 

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Table Sansone :Moule du plateau, quatre versements simultanés en couleurs différentes qui opèrent une jonction aléatoire.; bourrelets de plastiline en bord de moule posés manuellement qui produisent des limites chaque fois différentes.

 

Post-moderne.

 

Robert Venturi : maison Wislocki, Nantucket Island, Massachusset, 1971.

 

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Cette maison raconte quelque chose pour « monsieur tout le monde » (les incultes en architecture) car on peut voir un visage, un champignon, etc. cela rend la maison affectueuse/ironique. L'autre analyse de la maison parle aux connaisseurs avec le système de bardage verticale et horizontal qui permettent de modifier le regard : elle paraît plus élancée en bas et moins verticale en haut. La symétrie servait à la base à reconnaître les bâtiments de pouvoir (gouvernements, églises, etc). La maison de cette photo est volontairement asymétrique en haut.

Ils vont travailler essentiellement sur le détournement du regard. Une architecture discursive qui raconte des choses aux individus à travers le regard.



Philip Johnson : « ATT building » New York (1978/1982).

 

L'architecture a souvent du retard sur l'art contemporain car on est seul responsable dans l'art contemporain alors qu'en architecture il faut trouver des personnes acceptant d'investir dans un projet original. Un immeuble est classé selon trois éléments : la base, le haut et le « coté ».

Construire des immeubles à l'image de la fonction qu'ils habitent (exemple du vendeur de hot dog).

 

Le post-modernisme :

 

1961-Années 80.

Signifie après le modernisme.
Mettre en rapport avec le pop-art.
Accompagne le design pop et l’anti-design.
Origines :
Robert Venturi : “contradiction et complexité en architecture” 1966.
Robert Venturi
, Denise Scott Brown et Steven Izenour : “l’enseignement de Las Vegas” 1972

Mouvement d’architecture qui prône la complexité et l’ironie, l’honnêteté de l’esprit marchand, la drôlerie du kitsch, les qualités des signes et des symboles.
Développe la citation historique, la référence, le motif décoratif.
Voir également Michael Graves, Philipp Johnson,
James Stirling, Hans Hollein, Charles Moore.

Ce mouvement veut « tordre le cou » au modernisme et avoir un double discours (un pour le type lambda et un pour le connaisseur en architecture).



Déconstructivisme.



1988 : « deconstructivist architecture », Philip Johnson et Mark Wigley, exposition au MOMA, New York.
Acteurs : Frank Gehry, Peter Eisenman, Zaha Hadid, Rem Koolhaas, Daniel Libeskind, Coop-Himmelb(l)au, Bernard Tschumi…



Le déconstructivisme en design et en architecture est un « mouvement » (à ma connaissance, les acteurs cités ne se reconnaissent pas dans cette classification) qu’il convient d’aborder avec nuances et précautions :

1- Les apparences visuelles sont extrêmement médiatisables (et médiatisées), caractérisées peut-être par des idées de fragmentation, de « chaos contrôlés », de perturbations des habitudes de l’oeil, de processus non-linéaires.

2- Les sources de cette attitude sont sans doute à mettre en relation avec le mouvement littéraire du même nom, dont la figure emblématique est Jacques Derrida mais je ne crois pas à l’assimilation entre les deux. Peter Eisenman, en accompagnement de son projet pour Venise, parle de tenter de montrer dans l’objet final l’ensemble des étapes de la conception, y compris les remords ou voies sans issues…

3- On peut constater quelques points qui ouvrent d’autres champs, ceux du design paramétrique, des opérations de scaling (associées aux premiers travaux de Peter Eisenman) ou encore les débats actuels sur le ré-examen de la séparation enveloppe-structure (voir Rudy Ricciotti avec la maison de la danse à Aix-en-Provence ou les expériences pédagogiques de Yves Weinant à l’école polytechnique de Lausanne), des priorités à définir entre adaptabilité des espaces projetés et dimension organisatrice du programme. Ceci ouvre sans aucun doute un débat trop complexe pour être traité ici.

 

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Zaha Hadid, « musée d'art contemporain de Rome », 2003.

Dans le bâtiment final, on peut voir les étapes de construction de celui-ci. C'est un mouvement qui veut montrer l'ensemble des étapes de la conception du produit.

Parenthèse sur deux projets de Frank Gehry : « fauteuil en carton » pour Vitra (1982) et « fauteuil en lames d'érable » pour Knoll (1992).


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Mouvement High-tech.

Acteurs : Sir Norman Foster, Sir Richard Rogers et Renzo Piano.

Il est caractérisé par la volonté de produire des formes qui parlent de la technologie.


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Sir Richard Rogers et Renzo Piano : Centre Georges Pompidou, Paris (1972/1976).

Musée qui nous fait remarquer que l'art se montre que dans des espaces abstraits. C'est mouvement romantique qui nous raconte des histoire de technologie.



Sir Norman Foster : « Bureau et table, système Nomos ».



Sir Norman Foster and partners, Suisse Re, Londres, 1997/2004.



Design et écologie, respect de l'environnement recyclage.



Phillippe Starck : « good good's », La Redoute.

On voit que c'est visiblement anti-promotion puisqu'il n'y a pas de couleur vives. Une volonté de produit « nu » accompagné d'étiquettes monochrome (soft, doux, cool). La couverture du catalogue a un coté « new age » avec l'oeil au milieu du front notamment. À cette époque l'écologie est peu développée et représentée par des petits groupes de militants assez minoritaires. Phillippe Starck est le premier designer français à vendre son nom comme une marque, à tel point qu'il est copropriétaire de certains nombre de choses (restaurants, etc).



Les chocs pétroliers des années 70 annoncent le glas de l’augmentation de la consommation d’énergie continue depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ils portent également le deuil d’une expansion économique infinie, d’un progrès technique forcément synonyme de bonheur, du mythe de l’emploi pour tous, autant d’éléments économiques et psychologiques qui ont guidé les années fastes de l’après-guerre (les trente glorieuses) jusqu’au milieu des années 70.
Le design, suivant en cela les mouvements de découverte des inconvénients du tout-voiture (les voies sur berge à Paris sous la présidence de Georges Pompidou par exemple), de la pollution, se préoccupe dans les années 80 et plus encore dans les années 90 d’écologie, de respect de l’environnement (quelquefois du consommateur), de recyclage.
Cela se développera jusqu’à l’avènement du développement durable et du commerce équitable omniprésentes aux milieu des années 2000 (« Grenelle » de l’environnement par exemple en 2007).



Design et conscience du monde qui nous entoure.

Le design c'est l'occasion de faire débat sur ce qui nous entoure. Ça raconte des histoires de manière puérile mais qui concerne la société au moment ou ces produits sont crées.

RADI designers : « sonnette patricia » (1998).

                                         « Switch » interrupteur électrique sur fil, Osaka (1995).

 

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«  Wall invaders » (2002).



RADI designers : « maison pour artistes en résidence », Villa Noailles, Hyères (2002).

Le design ne peut pas se comprendre commune activité (de création) hors le monde, en dehors des débats qui l’animent, des contradictions, des générosités, des peurs, des solitudes, des conflits…
Évidemment, la grande majorité des projets -tous ceux qui m’intéressent en réalité- fait écho à ces débats sociaux, politiques, économiques. Néanmoins, je positionne dans cette partie quelques projets dont la part caractéristique, singulière, est cette capacité à être des résonances de notre environnement humain collectif.

François Roche, Stéphanie Lavaux et François Perrin : « furtif » Paris, 1998

 

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Coffre imaginé de telle façon qu'un individu pourrait dormir dedans. L'effet miroir est utilisé pour montrer que les sdf deviennent de plus en plus transparents.

Appartement nomade et furtif de 2m2.

Scénario :
- réalisation d’un véhicule habillé de miroirs déformants
- déplacement de cette « déformation » dans les rues de Paris
- vivre et dormir dedans

Cette proposition fait référence me semble-t-il à la disparition sociale, voire visuelle des personnes habitant dans la rue. L’objet opère comme une soustraction de l’espace urbain dont le reflet est grimaçant.



Les enfants de Don Quichotte.

 

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En contrepoint, cette intervention fort visuelle d’une association d’aide aux sans abris, « les Enfants de Don Quichotte », au cours de l’hiver 2007 à Paris. Des tentes rouges sont installées le long du canal Saint-Martin pour abriter les Sdf mais surtout pour marquer visuellement dans le paysage urbain l’importance du phénomène et le nombre de personnes concernées.
Dans les deux cas, il s’agit de réfléchir et d’agir sur le regard, la disparition, l’oubli de ce qui nous dérange.

Image présente sur le site www.lesenfantsdedonquichotte.com.

 

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Ana Mir et Emili Padròs : « flying carpet » (1998)

Projet simpliste mais qui est intéressant par sa simplicité justement.



Matalli Crasset : « jeu de construction » (2000). 2è designer français connu.



Jasper Morrison : « Reuter news center » (1987).



Dualité entre des projets puérils et graves. Les projets « idiots » viennent que si il y a une demande dans ce domaine la.

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A
I have never seen a Romertopf before. I was caught in to this article because of the title of the article “A Devil in My Kitchen”. The way this Romertopf cooks food was really impressive. I think<br /> it is a very ancient way of cooking. Thanks for posting. buckyball
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